Nous complétons la notice biographique de Jo. COAT de quelques œuvres. Comme nous le rappelait Le Télégramme en commentaire d'une exposition de septembre 2012, l'artiste douarneniste fut un homme discret, connu pour sa gentillesse. Des qualités qui siéent parfaitement à ces marines spontanées que l'artiste réalisait avec talent.
dimanche 17 novembre 2013
samedi 2 novembre 2013
Gunnar NORRMAN (1912 - 2005)

Lors de l’exposition en 1986 des
œuvres de Gunnar Norrman dans la galerie parisienne Claude Bernard, le poète
Paul De Roux écrira : « Avec du gris, du blanc, du noir, le rayonnement. Des
arbres, une nappe d’eau qui réfléchit presque imperceptiblement la lumière.
C’est un univers souvent aquatique. Parfois crépusculaire : est-ce pour
que la lumière, ténue, n’y apparaisse que plus précieuse ? (…). Des
dessins, des peintures qui sont des formes de
prières. Alors ils demandent de celui qui les regarde un effort de
contemplation, à tout le moins une certaine disposition d’esprit. Mais c’est ce
même effort qui est demandé par un arbre et auquel le dessinateur a
consenti. »
Gunnar Norrman aura laissé une
œuvre profonde à l’humilité précieuse. L’artiste qui fit, telle une marque de
dépouillement, le choix du dessin et de l’estampe, représenta une nature vierge et calme aux confins d'un monde onirique. Celle des horizons lointains des rivages
de la Scanie, celle plus primaire, du monde végétal. Dans un entretien de
novembre 1985 à Jean Paget*, l’artiste évoquait son attachement à la nature en
ces termes : « Qu’est-ce que l’homme dans la nature ? Quelque
chose d’infiniment petit. La nature est extraordinaire et la présence de l’homme
très relative. Il existe une mémoire des saisons plus fortes que celle de l’homme. »
Dans d’infinies nuances d’anthracite, le vide des scènes n’est qu’apparence et
cette ascèse picturale nous renvoie silencieusement à ce que nous sommes et à
nos aspirations. Il s’agit bien comme le dit avec justesse Paul De Roux, d’une
œuvre à l’esthétisme religieux proche de l’art et de la sagesse chinoise que l’artiste
affectionnait.
A l’âge de 93 ans et après pas
moins de 63 années d’exposition, ce grand dessinateur et lithographe suédois s’éteindra dans sa ville natale de Malmö. Son
épouse Ulla le rejoint en 2012.
* : In Gunnar Norrman, Galerie Claude Bernard, presse Tryckeriteknik AB, Malmö, Suède. 1986
vendredi 1 novembre 2013
Henri ROYER (1869 - 1938)

Les récompenses vont se succéder ; il reçoit au Salon de 1891 une médaille de 3ème classe, puis, est de nouveau gratifié d’une médaille de seconde classe au Salon de 1894 et d’une médaille d’or de la Société des Artistes Français. Dorénavant hors concours, le peintre voyage énormément tant en Amérique qu’en Europe, mais c’est la Bretagne où il se rend en 1896 avec son épouse, qui deviendra la source principale de son œuvre. Il y peint une de ses toiles emblématiques : L’Ex-voto (photo ci-dessous). Cette peinture de 2,2 m sur 1,8 m visible au Musée des Beaux-Arts de Quimper reçoit en 1898 le prix du Salon. Elle symbolisera parfaitement la dimension humaniste et chrétienne de la peinture d’Henri Royer.

Henri Royer est fait officier de la Légion d’Honneur en 1931. Le peintre Paul Chabas (1869 - 1937) membre de l’Institut et lui-même Commandeur, est son parrain. Le peintre s‘éteindra en 1938 à Neuilly sur Seine à l’âge de 69 ans.
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