dimanche 15 décembre 2019

Robert RAYMOND (1891 - 1946)


  
   Un lecteur nous apportait récemment de précieux éléments sur l'état civil du peintre Robert RAYMOND. L'artiste est né le 15 mai 1891 à Paris dans le 4ème arrondissement et décèdera le 15 août 1946 à Saint-Viaud en Loire Atlantique à l'âge de 55 ans. Si son second prénom reste un sujet de débat entre Maurice et Marie, une recherche internet sur son lieu de disparition nous apprend que l'artiste fut l'objet à l'initiative de ses descendants d'une large rétrospective en septembre 2016. Nous reproduisons ici l'article que lui consacra à cette occasion Ouest France. Nous y joignons quelques oeuvres de ce peintre talentueux attaché à la Bretagne et la région de Douarnenez.


Robert Raymond, un impressioniste à Saint-Viaud 

À l'occasion des 70 ans de sa disparition, François Raymond dévoile la collection de peintures de son aïeul, Robert Raymond. Ouvert au public pour les Journées du patrimoine, le manoir familial du Plessis-Mareil sera également le lieu d'une exposition consacrée au peintre impressionniste. "Nous avons réussi à réunir une cinquantaine d'oeuvres dispersées dans notre famille pour l'occasion". "Mon grand-père est né en 1892. Il fut l'élève de Fougerat à l'Ecole des Beaux-Arts de Nantes, où il partageait les premiers prix avec son ami Charles Perron. Il passa sa jeunesse au Plessis-Mareil, mais sa carrière professionnelle se déroula à Nantes. Il a beaucoup peint la Bretagne où il rencontra le peintre parisien Désiré-Lucas, qui lui apporta beaucoup. Il exposa à Paris au Salon des artistes français où il obtint la médaille d'argent en 1934 et la médaille d'or en 1938. Cette même année, le Prix Corot lui fut également décerné. Fuyant les bombardements de Nantes, il se réfugia au Plessis-Mareil en 1943 et mourut en 1946".


lundi 11 novembre 2019

Anna SNELLMAN (1884 - 1962)




   Anna SNELLMAN naît le 18 mai 1884 en Carélie dans la ville de Vyborg. L’enfant voit le jour dans une famille bourgeoise et cultivée où son père Anders (1848 - 1911) est juriste et membre du Sénat. Son grand-père Johan (1806 – 1881), homme d’état anobli en 1866 et éminent philosophe, aura été un grand défenseur de cette future Finlande dont l’indépendance ne sera acquise qu’en 1917 après plus d’un siècle de souveraineté russe. Anna débute l’apprentissage des arts à Vyborg avant de rejoindre la Suomen Taideyhdistys, Société des Arts Finlandaise à Helsinki. Elle y fait sa première exposition avant de rejoindre Paris en 1913. La jeune femme de 29 ans décrit dans une peinture colorée la douceur des parcs de la capitale.




Anna se marie en 1916 avec le philosophe et psychologue finlandais Eino Kaila (1890 - 1958). Ce professeur des universités puis futur académicien marquera la vie intellectuelle du pays. Le couple aura un fils Olli (1918 - 2014). Anna Snellman expose à l’étranger régulièrement : à Copenhague en 1919, à Stockholm et Oslo en 1929, puis aux Pays-Bas et en Belgique en 1931. Ses sujets sont variés mais feront place progressivement à une peinture d’intérieur où les scènes florales réalisées au pastel ou à l’huile prédomineront. Les paysages et les portraits sont plus rares mais révèlent la maîtrise de cette artiste polyvalente, discrète et talentueuse. 



Dans la Revue du vrai et du beau du 10 septembre 1928, le célèbre critique d’art André Mellerio (1862 - 1943) évoque l’artiste en des termes laudatifs. "Un sentiment d'intimité marqué et saisissant règne dans les Intérieurs dus à la remarquable artiste : Anna Snellman. Celui, intitulé Albo Sot, qu'elle envoie à l'exposition d'Helsingfors, ne ment pas à la tradition et se distingue, à la fois, par la poésie qu'il dégage et la luminosité, aussi savante que bien ménagée, qui l'enveloppe. Après avoir fait ses études à Helsingfors, comme élève de l'Athénéum, et, plus tard, à Paris (1913) à l'Académie Moderne, l'artiste, dans cette dernière école, suivit les conseils de Charles Guérin (1875 - 1939) qui eut une grande influence sur son développement esthétique. Elle exécuta, ensuite, des voyages en France et en Italie pour y étudier les vieux maîtres. Depuis six ans, Anna Snellman habite Abo, où son mari, Eino Kaila, est professeur de philosophie à l'Université. Au cours des six dernières années, le peintre a été principalement occupée par des commandes de portraits à l'huile et au pastel, ce qui l'a énormément intéressée ; car l'étude de l'âme et du caractère des différents modèles l'attire et fournit un piquant nouveau à chaque ouvrage successif. En même temps, Anna Snellman s'est éprise d'un vieux château situé à Abo, et dont une partie est transformée en Musée historique. Ces intérieurs ont une beauté inépuisable, non seulement par suite du décor, mais surtout à cause de la lumière et du clair-obscur qui les enveloppent. Le peintre excelle dans l'interprétation de ces effets aussi subtils que distingués. Avec une conscience scrupuleuse, elle les observe pour les traduire avec toute l'expressivité profonde de son âme. Elle se montre puissamment inspirée du passé, et cherche à lui conserver tout ce relent de poésie que les siècles ont si fortement imprimé au cœur même de ces antiques choses, devenues, par le fait, de précieuses reliques." Le 5 avril 1962, Anna Snellman s’éteint à Helsinki dans sa 78ème année.



dimanche 16 juin 2019

Malte STERNER (1903 - 1952)


   


   Malte STERNER (1903 - 1952) n’aura laissé que peu de traces. Il naît en 1903 à Karlsborg en Suède d’un père officier et grandit dans une famille nombreuse. Le jeune Malte qui se prénommait comme son père, Carl Anton, part à l’âge de 16 ans étudier l’art à l’Académie Royale de Stockholm. Il débute de nombreux voyages en Europe et se marie en 1934 avant de rapidement divorcer. Est-ce ce mariage raté ou la proximité de la guerre qui va bientôt balayer l’Europe qui le pousse à partir vers le Nouveau Monde ? Nul ne le sait. Malte Sterner vivra dorénavant essentiellement au Canada. Il réside à Montréal et en 1948, épouse en secondes noces Lillian Jean Newell originaire du sud de l’Ontario. Le couple s’installe à Toronto et c’est dans son atelier, situé au 71 Hayter Street, que Malte réalise des gravures inspirées par le monde maritime et les paysages. Quelques portraits y compris animaliers viennent enrichir son oeuvre.  Les titres parfois suédois nous rappellent que l’artiste resta proche de son pays d’origine. Le couple s’installe à Vancouver sur la côte Ouest.




Une brève dépêche parue le 5 juin 1952 dans la revue hebdomadaire suédoise Vestkusten sur la côte Pacifique relate le décès brutal de l’artiste : « De Vancouver, en Colombie-Britannique, le graveur Malte Sterner est décédé des suites d'une maladie cardiaque. M. Sterner, qui avec son épouse est resté quelques mois à San Francisco cet automne et a ensuite prévu de poursuivre sa route via les États du sud à l'est et la Suède, était rentré au Canada au début de l'année en raison des difficultés rencontrées par les autorités de l'immigration américaine. Sterner, qui avait dans la cinquantaine, avait adopté une vie de bohème sans réel port d’attache. Il était né à la forteresse de Karlsborg, où son père était officier. À l'âge de 16 ans, il a étudié l'art à Stockholm, puis a parcouru le continent européen et s’est rendu trois fois au Canada, où il s'est marié il y a quatre ans. Il laisse son épouse Jean et sa mère en Suède, qui vivrait apparemment à Ödsmal, près de Göteborg. »




dimanche 6 janvier 2019

Bonne année 2019


Capri, huile sur toile (détail) 1884
Frederick William JACKSON (1859 - 1918)