La baie de Douarnenez appartient
sans doute au peintre Louis-Marie DÉSIRÉ-LUCAS. Il la parcourut pendant plus de
30 ans avec son ami Abel Villard (1871 - 1969) et réussit plus que nul autre à saisir
la puissance de ces grands espaces de l’Armor. Dans ses toiles de grand format,
Désiré-Lucas délaissera les bleus éclatants des journées ensoleillées ou le
gris des jours sans lumière, pour peindre des ciels sculptés par les vastes
nuages glissant sous les vents d’Ouest. « Si je vis encore un peu, je ne peindrai plus que des ciels » disait-il à la fin de sa carrière en rajoutant que « le ciel est roi
en Bretagne ». Le peintre nous en a laissé le plus brillant des
témoignages.
lundi 17 avril 2017
dimanche 2 avril 2017
Regards Croisés : Le Sillon à Camaret-sur-Mer
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Le Sillon à Camaret-sur-Mer
Jilm SÉVELLEC (1897 - 1971)
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Le Sillon à Camaret-sur-Mer
Jilm SÉVELLEC (1897 - 1971)
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Le Sillon à Camaret-sur-Mer
Atelier de Paul MORCHAIN (1876 - 1939)
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Camaret, la Voile rouge
Paul MORCHAIN (1876 - 1939)
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Le second tableau ci-dessus est attribué à un autre peintre officiel de la marine, Paul Morchain (1876 - 1939). L’artiste né à Rochefort en décembre 1876, sera l’élève d’Eugène Chigot (1860 - 1923). Il s’agit d’une œuvre d'atelier non signée. Une esquisse fort éloignée d’une précédente version réalisée par l’artiste dite à la voile rouge.
Un élément historique vient contrarier la datation de ces différentes œuvres. Il existait sur le Sillon à côté de la Tour Vauban, un château d’eau qui fut érigé en novembre 1917 (photos ci-dessus). Cet ouvrage qui n’apparaît dans aucune de ces peintures, disparut en juin 1939, année de décès de Paul Morchain. Seules deux peintures trouvent donc une cohérence chronologique ; celle de Paul Morchain à la voile rouge, sans doute réalisée avant 1917 et celle de Jim Sévellec devenu P.O.M peinte postérieurement à 1939. Le mystère est entier pour les deux œuvres restantes et vient s’épaissir encore lorsque surgissent trois œuvres similaires non attribuées mais signées pour deux d’entre elles, dont l’une est datée de 1944 (photos ci-dessous). Comment expliquer cette parenté ? Est-elle le fruit d’un groupe d’artistes réalisant par jeu la même scène ? Ou ces œuvres seraient-elles une simple succession de copies ? Le Sillon de Camaret-sur-Mer garde pour l’instant la clé de ces énigmes.
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Le Sillon à Camaret-sur-Mer, 1944
Anonyme signé en bas à gauche
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Le Sillon à Camaret-sur-Mer Anonyme |
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Paul MORCHAIN
dimanche 5 février 2017
Axel FAHLCRANTZ (1851 - 1925)


La femme de lettre suédoise Fredrika Bremer (1801 - 1865) dans son livre Tableaux De La Vie Privée. La Famille H... écrira en 1831 : « …, je fuyais de chambre en chambre, et je trouvai enfin dans celle d'Hélène, à l'étage au-dessus, un port assuré contre l'orage. Cette petite pièce me parut être la plus jolie et la plus riante de la maison ; elle avait ses fenêtres au soleil, les murs étaient ornés de tableaux représentant, la plupart, des paysages agréables. On en remarquait surtout deux de Fahlcrantz dans lesquels le pinceau de cet artiste célèbre avait reproduit avec magie le calme ravissant qu'un beau soir d'été répand sur la nature, et qui se communique avec tant de puissance au cœur de l'homme. Les yeux qui se fixaient attentivement sur ces tableaux ne tardaient point à prendre une expression mélancolique, rêveuse, preuve certaine de la beauté pleine de vérité de ces chefs-d’œuvre. L'ameublement de cette chambre était joli et commode. Un piano, une bibliothèque bien garnie, un chevalet, prouvaient que rien ne manquait, dans cet espace resserré, de ce qui peut rendre les plaisirs du monde inutiles et remplir les heures du jour de la manière la plus agréable. »
On ne peut qu'être surpris par ce commentaire de Fredrika Bremer sur les tableaux de Carl Johan tant il sied si bien à ceux d'Axel Fahlcrantz. Comme si l'oeuvre romantique de ce dernier fut le fruit d'un dialogue entre un oncle et son neveu tous deux artistes, et peut-être même au-delà, entre un fils et son père. Âgé de 74 ans, Axel Fahlcrantz décèdera à Stockholm en 1925.
On ne peut qu'être surpris par ce commentaire de Fredrika Bremer sur les tableaux de Carl Johan tant il sied si bien à ceux d'Axel Fahlcrantz. Comme si l'oeuvre romantique de ce dernier fut le fruit d'un dialogue entre un oncle et son neveu tous deux artistes, et peut-être même au-delà, entre un fils et son père. Âgé de 74 ans, Axel Fahlcrantz décèdera à Stockholm en 1925.
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dimanche 1 janvier 2017
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