Originaire
d’Alsace, Charles Auguste Edelmann aura dans sa carrière traité tous les
sujets, du nu aux natures mortes, du portrait au paysage. Il aura manié
toutes les techniques et supports, travaillant l’huile, le pastel, l’aquarelle,
le dessin. Peintre, il fut également graveur et un illustrateur
particulièrement prolifique. Ce mélange des genres pourrait-on dire, fut
peut-être un frein à sa renommée, et comme de nombreux artistes de l’entre-deux-siècles, Charles Auguste Edelmann laisse une œuvre confidentielle, talentueuse,
et le terme du critique est juste, "élégante".
De
retour à la vie civile, il devient le portraitiste de la femme urbaine et moderne.
Ses croquis de nus comme ses natures mortes sont d’une grande maîtrise. L’Art et les Artistes écrit en 1932 : « Modelés, gracieux, dessinés avec aisance
dans la lumière et les reflets, sont les nus de Ch.-A. Edelmann, ses natures
mortes sont fermes dans un coloris fin et atténué ; la pâte, délicate, est
belle. » Les acquisitions de l'État dans les années 20 seront régulières et viendront orner des lieux prestigieux : Palais de l'Élysée, Chambre des députés et ambassades.
Les paysages de l’artiste plus tardifs et rares, feront dire
à l’écrivain Francis de Miomandre dans
un long article dédié au peintre : « Lui
ferais-je un reproche ? Il est doué merveilleusement pour le paysage et il
n’en a presque pas fait. Les quelques rares études que j’ai vues de lui (site
de Bretagne, de Normandie, de Provence) sont d’une largeur, d’une puissance, et
d’une simplicité peu communes. ». L’artiste aura été l'illustrateur de
nombreux ouvrages de grands écrivains (Balzac, Musset, Courteline, Kessel,
Wilde). Il s’éteint en novembre 1950 à Paris à l’âge de
71 ans.
NB : nous vous recommandons en complément la lecture du site consacré à Charles-Auguste Edelmann http://charlesaugustedelmann.jimdo.com/