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Norvège, 1995. Werner J. HANNAPPEL (1949)* Source : RMN |
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Campagnes et îles atlantiques,
Ouest et Centre-Ouest Werner J. HANNAPPEL (1949)* Source : Mission Photographique de la DATAR |
* : http://www.wernerhannappel.com/
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Norvège, 1995. Werner J. HANNAPPEL (1949)* Source : RMN |
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Campagnes et îles atlantiques,
Ouest et Centre-Ouest Werner J. HANNAPPEL (1949)* Source : Mission Photographique de la DATAR |
Il
est fort surprenant qu’Hélène De HARVEN ne soit pas aujourd’hui plus célèbre
tant le parcours de cette femme fut extraordinaire. Écrivain, peintre, photographe,
aventurière, mais aussi infirmière durant la guerre 14 - 18, Hélène de Harven
aura été une femme talentueuse, libre et surement comme l’évoque le
Dictionnaire des Femmes Belges, originale. Elle naît en 1864 à Hoboken au sud
d’Anvers en Belgique dans une famille que nous imaginons bourgeoise. Ses humanités
passent par l’art et elle sera l’élève du peintre Émile Claus (1849 - 1924) qui l’illustrera
dans l'une de ses toiles ; Mademoiselle
Hélène de Harven au jardin. Infirmière de formation, elle s’intéresse à
l’anthropologie. En 1891, elle part pour le Canada vivre et étudier les Indiens
pendant deux ans. Dans un article dénommé : « Comment les
Peaux-rouges se civilisent… et disparaissent », elle dresse le constat lucide
du déclin de la civilisation indienne en concluant que « du peuple disparu il ne restera bientôt plus qu'un farouche souvenir ».
Son périple la mène au Japon puis en Chine. A son retour en Europe au début des
années 1900, Hélène de Harven publie de nombreux ouvrages sur ses souvenirs,
pour certains illustrés de sa main (Waïda,
Dans les Laurentides, L’Éxilé) et devient conférencière. Sous le titre de Tante Hélène, elle rédigera également de nombreux livres pour enfants. Hélène de Harven se
marie en 1910 à Maurice Fouché, vice-président de la Société astronomique de France,
puis en 1914, part au front pour soigner les blessés. Elle en sortira distinguée
de la Croix de Guerre. ![]() |
| Peder S. Krøyer par Marie Krøyer Marie Krøyer par Peder S. Krøyer Double portrait,1890. |
Le
temps, quelquefois les guerres, ont fait disparaître les lieux où vécurent et
créèrent de nombreux artistes du XIXème. Les maisons ont vu les ateliers dispersés
et les œuvres migrer vers les collections et les musées, emportant ainsi une
partie de l’âme des créateurs. Il subsiste toujours quelques lieux d’exception
qui vous plongent directement dans l’époque à laquelle ils se réfèrent et vous
font côtoyer tel un hôte, ceux et celles qui en furent jadis les maîtres. La
réussite ou l’aisance matérielle des artistes ne furent pas étrangères à la
conservation de ces lieux jusqu’à nos jours. L’existence de Giverny de Claude Monet,
de la villa des Brillants d’Auguste Rodin à Meudon, ou de la résidence de
Gustave Moreau au 14 de la rue de la Rochefoucauld à Paris en sont les témoignages*.
Frans Helge TIMÉN est né le 6 janvier 1883 à Göteborg sur la côte ouest de la Suède. En 1898, sa famille rejoint la ville portuaire de Vänesborg à une centaine de kilomètres plus au Nord où le père de Frans est juge. L’enfant est attiré par l’art et cet univers est pour lui l’occasion de faire ses premiers croquis. Au début des années 1900, Frans revient dans sa ville natale et intègre en 1906 l’école des Beaux-Arts Valand (photo ci-contre). Il y a pour maître Carl Wilhemson (1866 - 1928) qui marquera profondément son oeuvre. Frans Timén expose ses premières œuvres à Göteborg mais aussi à Stockholm avec d’autres élèves des Beaux-Arts : Mollie Faustman (1883 - 1966), Carl Luthander (1879 - 1967) et Gustav "Gösta" Törnqvist (1885 - 1936).
En 1891, le peintre rejoint la
Suède et fait partie de l’école de Varberg fondée par Richard Bergh (1858 -
1919). En 1902, à l’instar sans doute de l’exemple danois, Arthur Bianchini
forme le mouvement De Frie qui réunit
autour d’expositions communes la jeune génération d’artistes suédois. Début
1908, la revue L’Art et les Artistes l’évoque en ces termes : « Actuellement en Suède comme partout
ailleurs, il y a une tendance à organiser des expositions aussi petites que
possible. On estime avec raison que les œuvres d'un artiste se présentent mieux
en groupe et avec des œuvres similaires. Les gigantesques expositions «
inartistiques » qui rendent impossible toute contemplation intime, où tout ce
qui est beau se noie dans le médiocre et le mauvais, ont pour ennemis
convaincus les meilleurs de nos artistes. Le Konstnarsforbund (Alliance des Artistes) a contribué pour une
large part à ce résultat, bien qu'il ait peut-être été un peu loin dans sa
crainte des expositions. (…) En Suède comme ailleurs, on trouve à foison des
directions nouvelles et des groupements nouveaux. On en rencontre qui
recherchent une technique aussi rêche que possible et fuient l'élégance des
formes comme la peste. Dans ce nombre on peut ranger le groupe qui s'appelle «
les Libres ». A leur exposition, on a remarqué les marines de Bianchini,
violentes de couleur, et Bengt Hedberg, paysagiste d'une certaine mélancolie
âpre, mais virile.
Loin de Paris, Désiré-Lucas poursuit une
brillante carrière, couronnée par son élection à l’Académie des Beaux-Arts le
11 avril 1943 en remplacement du portraitiste Jacques-Émile Blanche (1861 -
1942). La presse rappelle que ses toiles célèbrent la beauté des sites bretons
et écrit : « On lui doit aussi quelques
portraits, en particulier une « Ouessantine » qui est célèbre. »