jeudi 23 décembre 2010

Amédée Julien MARCEL-CLÉMENT (1873 - ?)



   Amédée Julien MARCEL-CLÉMENT est né à Paris en 1873. Les données biographiques sont peu nombreuses. Le compte-rendu du Salon des Beaux-Arts de 1898 évoque un élève de Jean-Jacques Henner (1829 - 1905) en ces termes : "M. Marcel Clément, expose un intérieur de café où des joueurs de billard se meuvent dans l'atmosphère avec une justesse d'attitude, une vérité de coloration qui font de ce petit tableau de genre une des toiles les plus intéressantes de l'exposition. Mais j'abhorre les compositions […]". Sans doute s’agit-il des débuts de cet artiste. Amédée Marcel-Clément exposera à la Société Nationale des Beaux-Arts (SNBA) en 1903 et ultérieurement au Salon des Indépendants. Un paysage est acquis par l’Etat en 1911 lors d’une exposition aux Galeries Georges Petit. D’autres œuvres seront achetées dont la dernière, Fin de journée aux acacias en 1923. L’artiste figure aujourd’hui dans quelques musées français. Dans les années 1913 et 1914, Amédée Marcel-Clément exposera également en Angleterre à Liverpool et en Ecosse à la Royal Scottish Academy.



Amédée Marcel-Clément illustre par ses sujets des scènes de la vie parisienne mais son genre de prédilection sera les marines réalisées en Manche (Granville, Cancale), sur les côtes Atlantique (Concarneau, Quiberon, Groix, Préfailles,…) mais aussi en Méditerranée (Nice). Leur trait commun est cette lumière voilée dans des cieux chaotiques permettant à l’artiste de jouer avec virtuosité sur les clairs-obscurs. Jeux d’ombres et de reflets de lumière, les toiles d’Amédée Marcel-Clément relèvent presque d’un univers onirique. La palette chromatique volontairement réduite fera dire au critique de la Revue des Beaux-Arts dans un compte-rendu du Salon de 1926 ; "Marcel Clément, avec ses toiles presque monochromes, ferait mieux peut-être de transcrire ce qu’il a à dire en xylographie". Au-delà de cette remarque réductrice, l’œuvre d’Amédée Marcel-Clément rencontre aujourd’hui un intérêt marqué. Par leur tonalité, ses tableaux ne sont pas sans rappeler certaines marines de Winslow Homer (1836 - 1910).

 

1 commentaire:

Unknown a dit…

C'est de l'art comme l'on aimait autrefois.
Aujourd'hui on se pâme devant Basquiat
L'émotion n'est plus de mise
rtt